La France médiévale se compose d’une multitude de petits territoires ruraux appelés « fiefs ». Chacun d’eux est la propriété d’un seigneur qui l’administre au nom du roi. La population vivant sur ces domaines est quasi-exclusivement paysanne.


Le seigneur habite dans le donjon de son château-fort, qui sert de refuge aux paysans en cas d’attaque : incursions étrangères, seigneurs rivaux, brigands… En effet, cette construction défensive est très difficile à prendre ! Les paysans, eux, vivent misérablement aux abords du château. Leurs modestes chaumières n’ont qu’une seule pièce et le sol est encore en terre battue.


Les nobles, c’est-à-dire les seigneurs et les chevaliers à leur service, organisent de grands banquets festifs (des festins) ! Ils n’utilisent pas encore la fourchette, et leurs assiettes se résument certes à des tranches de pain rassis, mais leur nourriture est abondante, variée et inclut même de nombreuses épices, venues parfois de loin. L’alimentation paysanne est bien plus modeste : énormément de pain et quelques légumes bouillis…


Vers l’an 1000, la population du royaume augmente et les villes se développent considérablement. Ici aussi, des fortifications sont nécessaires pour se protéger des menaces extérieures.

La hausse du nombre d’habitants entraîne l’émergence des noms de famille ! Pour différencier deux personnes ayant le même prénom, on a recourt au métier, au lieu d’habitation, au prénom du père, à une particularité de l’aspect physique ou du caractère… Cette croissance démographique posera problème à la fin du Moyen Âge quand les récoltes seront mauvaises et qu’il y aura trop de bouches à nourrir : disettes voire famines frapperont notre pays.


La religion tient une place centrale dans la société médiévale et rythme le calendrier. Cette foi en Dieu amène de plus en plus de croyants à entreprendre des pèlerinages, c’est-à-dire à parcourir de grandes distances pour aller se recueillir dans les lieux considérés comme saints et auprès de reliques jugées sacrées par les fidèles. Le pèlerinage le plus connu et qui se pratique encore aujourd’hui est celui de Saint-Jacques de Compostelle. Toutes les personnes qui se consacrent à l‘institution ecclésiale (Pape, cardinaux, évêques, prêtres, moines…) constituent le clergé. Ce sont presque les seules qui savent lire et écrire ! 

Clergé et noblesse ne sont pas nombreux, mais ils ont un grand pouvoir accompagné de grands privilèges. Par exemple, ils ne payent pas d’impôt, contrairement aux paysans qui sont accablés de taxes à verser au seigneur et à l’Église, sans oublier les fréquentes corvées auxquelles ils sont soumis.