Les navigateurs Christophe Colomb et Fernand de Magellan incarnent les grandes découvertes : de formidables expéditions maritimes à la recherche d’un passage vers l’Asie, qui contournerait les traditionnelles voies commerciales terrestres contrôlées par les musulmans. Le Génois pense avoir réussi mais découvre en fait un continent inconnu des Européens, qu’on appellera plus tard « Amérique » et qui est également surnommé « le Nouveau Monde ». Le marin portugais, quant à lui, est à la tête d’une flotte de cinq navires rassemblant 270 marins lorsqu’il embarque pour le premier tour du monde de l’Histoire. Seuls un bateau et une vingtaine d’hommes termineront cet extraordinaire périple, Magellan lui-même ayant perdu la vie sur une île des Philippines, touché par une flèche empoisonnée lors d’un combat avec une tribu.


C’est Johannes Gutenberg, un Allemand, qui met au point l’imprimerie, notamment grâce à de petits caractères mobiles. Cette invention majeure aidera à la diffusion des connaissances et des idées, comme celles de Martin Luther, un autre Allemand critique à l’égard de la hiérarchie ecclésiastique et initiateur de la Réforme. Deux courants religieux apparaissent et s’opposent violemment, y compris en France. Alors, face aux guerres de Religion qui déchirent son royaume, le roi Henri IV promulgue un édit de tolérance. Cela l’a rendu célèbre, mais lui aura aussi coûté la vie, puisqu’il est assassiné par Ravaillac, un catholique fanatique ne voulant pas faire la paix avec les protestants.


Au cours des Temps modernes, le pouvoir du roi est de plus en plus « absolu ». Cela veut dire qu’il concentre tous les pouvoirs entre ses mains, sans que personne ne puisse s’opposer à sa volonté. On parle de « monarque absolu ». Le plus connu est Louis XIV, le « Roi Soleil ». Tout au long de son règne d’une durée record de 72 ans, il a parfois semblé plus intéressé par ses guerres et le luxe de son château de Versailles qu’au bien-être de ses sujets...


Certains penseurs, comme Rousseau, Voltaire, Diderot et Montesquieu, dénoncent l’arbitraire du roi, capable par exemple d’emprisonner qui il voulait dans sa prison de la Bastille. Ces intellectuels dénoncent aussi les abus de l’Église jugée superstitieuse et intolérante. Ils préfèrent défendre le Savoir et la Raison, propres aux esprits éclairés. « Philosophes des Lumières », ainsi qu’on les qualifie, leurs idées se répandent peu à peu et contribueront sans doute au déclenchement de la Révolution de 1789, au cours de laquelle Louis XVI sera condamné à mort puis guillotiné.